Voilà ; au début cest un accident de voiture. Quelque chose de violent, de brusque. [Cest un des avantages du cinéma APAPSMDST : pas de générique de début ni de fin, on est au cur du film de la première à la dernière seconde !]
La bagnole est heurtée de plein fouet par un camion, elle senvole dans les airs. Choisisez la scène qui vous plaira : « Les Chose de la vie » ou « Speed », peu importe. Mais surtout entrez dans le film sur cette scène très volontaire.
Le type car cest un type à mon avis [mais là encore cest à vous de faire vos choix] est brinquebalé dans la voiture qui hurle. Les tôles se broient, le feu est là, peut-être le conducteur est-il éjecté comme une poupée de chiffon.
Noir.
Dans une clinique un homme en blanc, genre grand prof, chirurgien émérite, sentretient avec notre homme. On sent que les deux gars sapprécient. On les voit de loin. Le prof a la main dans le dos de donnons-lui un nom : Francis et lui parle avec douceur. Ils sourient et cuasent aimablment même si on nentend rien de leur conversation.
Puis vient lheure de la séparation. Poignée de main solennelle. Francis quitte létablissement en taxi et lon voit que tout est en cyrillique (le nom de la clinique, le « taxi », divers trucs ici et là), et comme nous sommes francophones, nous comprenons que Francis a eut cet accident lors dun voyage.
Lavion.
Francis est en grande discussion avec une femme âgée, très bien mise et souriante. Ils sont en première classe. Il explique :
« Lorsque soudain, tout un tas dimage sest
comment vous dire
cest jeté sur moi ! Cétait
incroyable : je voyais ma femme, mes enfants, mon bureau, la ville, tout !
- Comme cest intéressant.
- Après trois mois ou presque de coma, vous vous rendez compte ?
- Vous avez souffert alors ?
- Oh non, le coma cétait
comme un sommeil vous voyez
- Un sommeil
- Oui, mais sans les rêves. Une nuit noire. Et tout dun coup jen sors et alors je passe deux jours atroces !
- Vous aviez mal ?
- Non, non, mais je navais plus rien ! Je ne savais lus qui jétais ni ce qui métait arrivé ni
- Bolje moï !
- Heureusement que le professeur Yiatchidzé sest occupé de moi. Vous voyez, en sortie de crise comme cela, au sortir dun coma, laspect psychologique est énorme. En fait jai tout perdu pendant ces deux jours et soudain tout est revenu
- Comme le ressac
- Oui tiens ! comme le ressac. Tout est revenu, comme ça !
- Quelle drôle dhistoire.
- Et encore, cest plus compliqué. Je nai retrouvé quun partie de ma mémoire, celle que les psychologues appellent « la mémoire sensible ». Dans ma tête jai le visage de mes enfants, la voix de ma sur, lodeur des cheveux de ma femme, tout ! Mais en revanche je naccède toutjours pas à ma « mémoire verbale ». Cette mémoire intellectuelle, analytique.
- Je ne suis pas certaine de
- Je ne sais ni mon nom ni le nom de ma femme. Je sais comment me rendre chez moi mais je ne sais pas le nom dune seule rue. Il ny a pas de lésion pourtant. Nous avons fait plusieurs scanners. Cest juste un trouble.
- Cest extraordinaire
- Plus que vous le croyez ! Dans laccident ma voiture a brulé. Nous navons rien retrouvé qui permette de midentifier si ce nest une photo de ma femme que je reconnus immédiatement et portant au verso, « Francis, tout simplement je taime » et des bonbons ou des bricoles de ce genre et aussi un carnet de tickets de métro dont nous avons établis quils venaient de Paris.
-
- Alors je rentre à Paris et je rentre chez moi. Je vous le dis : impossible de savoir ou cela se tient mais je sais y aller
les yeux fermés !
- Quelle histoire diabolique
- Comme vous dites, Madame, comme vous dites
»
Noir.
Atterrissage.
La dame et le monsieur se saluent. Il vaque quelque temps devant le tapis glissant qui distribue les bagages avant de se ressaisir et de quitter les lieux. Dehors des nuages filent et se succèdent et le ciel semble clignoter de lalternance des nuages et du jour. [Ne pas hésiter à accélerer cette scène pour la rendre très formelle.]
Flashback : nous sommes dans le train qui va vers Paris et le type tient dans sa main une enveloppe quil ovre précautioneusement. Il en sort une lettre quil lit et là nous avons un flashback où le médecin Géorgien lui tend lenveloppe et lui explique : « Francis, je sais que vous arriverez chez vous sans encombre on dit encombre ? -, oui, alors, vous allez arrivez chez vous et vous tomberez sur votre femme, ou vos enfants ou peut-être votre femme de m énage si vous en avez une, ou votre mère ou votre concierge : nul ne sait. Vous lui donnerez alors cette enveloppe où, en quelques mots, nous expliquons ce qui sest passé. Jai mis mes coordonnées en demandant que lon mappelle immédiatement. Je donnerai tout de suite toutes les explications par téléphone. Ils soccuperont de vous. En quelques jours vous retrouverez aussi cette mémoire verbale, je vous en fais le serment. Tenez, prenez. »
Ding-dong !
Il sonne.
« Oui ?
- Vous me
? Je mappelle Francis. »
(à suivre
)
Désolé, j'ai pas eu le temps de finir et en ce moment c'est un peu chaud pour moi ;-)
J'ai frappé ça comme ça venait sans relire : vous excuserez les fautes et je tâche de les corriger bientôt.
J'essaye de vous écrire la suite ensuite. Elle est totalement finlisée dans mon crâne (fêlé ?) mais j'ai encore un boulot monstre ce soir et il se fait déjà bien tard. La suite demain ou ce week-end.
Mais en attendant vous pouvez déjà vous imprégner de ce qui précède; c'est le principe du Cinéma APAPSMDST : d'abord l'enregistrer pleinement dans sa mémoire pour ensuite se le repasser, le maîtriser, l'adapter etc.
Moi, fou ?
"Je m'appelle Francis ..."
lysp | 3/30/2004
Je suis super déçu... Et la fin?
Sinon à part ça je suis content d'avoir enfin trouvé un mot sur quelque chose que je pratique assez souvent...à savoir le cinéma APAPSMDST.
bravo pour la trouvaille...
viewtiful | 3/31/2004
Merci ;-)
Attention : je prends ça pour un encouragement !
D'ailleurs je viens de créer une rubrique dédiée ... et j'invite tous les pratiquants à faire de même ;-D
La fin sera pour ce week-end, là je suis trop pris dans des soucis ... "sociaux". Mais elle est déjà dans ma tête, c'est certain !!!
A suivre ....................
lysp | 4/1/2004
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Halo | 3/9/2007