lesyeuxsanspaupieres
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Le plaisir, une perversion du sexe, et l'amour une perversion du plaisir - allégorie papillonante

Deux papillons faisant l'amour sur une corde à linge avec sous leurs pattes une pince en bois qui serre un mouchoir, ne remuaient pas fort. Une heure déjà qu'ils étaient là accouplés sans un geste d'aile ni d'antenne.
Vous savez comment ils s'accollent ? Dos à dos. Bête à deux têtes visant les point opposés. Je les regardais admiratifs d'autant qu'hier j'avais cherché à souder deux vélos pour former un tandem loxodromique - mais c'est une autre histoire -, admiratif et inquiet. Etaient-ils morts ? Encore vingt minutes et je les dérangeais finalement - pour des raisons précises, justes, mais inexplicables en l'état - et les vis alors s'envoler, toujours soudés et opposés de corps, battant admirablement des ailes dans un sens commun, sans discorde, à la mesure de l'un, de l'autre, ou de leur fonction reproductrice en cours.
Acte Un : les animaux s'accouplent par réflexe.
Acte Deux : le réflexe, chez certains animaux évolués, devient un plaisir.
(combien d'animaux outre l'homme copulent pour le plaisr, avec plaisir ? aucune idée, je lirai vos lumières ;-)
Acte Trois : l'amour devient le voile du plaisir qui voilait la fonction.
Fin provisoire
lesyeuxsanspaupieres | 5/17/2004
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