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lesyeuxsanspaupieres

A "Jacqueline", de chez Auchan

lesyeuxsanspaupieres | 13 | 1/11/2005
Jacqueline, tu devrais ouvrir un blog !
LaVitaNuda | 1/11/2005
belle note , sympa Jacqueline, on a envie de la prendre dans ses bras et de lui dire merci...surtout lui dire qu'elle existe...
ludecrit | 1/11/2005
> LaVitaNuda : Pas faux. Mais c'est une autre génération. Alors elle colle sa carte et bidouille son installation comme un artiste contemporain peut-être ;)
> ludecrit : Surtout lui dire qu'elle existe. Merci. C'est la phrase que je cherchais dans cette note en fait ...
lesyeuxsanspaupieres | 1/11/2005
Peut-être qu'elle voulait simplement recevoir des voeux en retour, une bonne année de la part des clients qui jamais ne la regardent ...?
la fille d'à côté | 1/11/2005
> la fille d'à côté : ah ... tu me fais mal là ... je crois que oui. Comme le disait Ludecrit, elle avait sans doute besoin qu'on lui dise qu'elle existe et qu'on la regarde et tout ça. Et bien sûr je le savais et j'ai rien su dire, avec ma botte de poireaux et ma carte fidéilté. Hu ! Une carte "fidélité" !!!
lesyeuxsanspaupieres | 1/11/2005
"Vous avez un joli chignon" ? (par exemple)

Moi qui ai une longue expérience de la discussion commerçante (je ne sais pas pourquoi, mais des que met les pieds dans une boulangerie, une boucherie, un bar, un tabac, etc., on me parle), je ne saurai trop vous recommander de parler à tous ces gens derrière leur caisse ou leur comptoir.

Parler de rien, ça fait du bien [comme dit ma boulangère, repère essentiel dans ce monde terrible - j'aime ma boulangère]
Yukyo | 1/11/2005
Oups. "Dès que je mets les pieds..". Sorry.
Yukyo | 1/11/2005
Il ya un truc à faire, qui ne mange pas de pain.

rappelons juste que lorsque les caissiers des grandes surfaces sont formés, on leur inculque inmanquablement le sacro-saint "sbam" ("Sourire, Bonjour, Au revoir, Merci").
C'est le b.a.-ba, mais cet accueil formaté et invariable est supposé nous rendre fidèles, nous autres clients volages, avares, toujours à la recherche du meilleur prix...
Et, selon les règles de l'art, le sbam se fait en regardant le client DANS LES YEUX.

Las, souvent, nous ne faisons pas attention, occupés que nous sommes à surveiller que la petite vieille de devant ne nous écrase pas les pieds avec son fichu caddie à motif écossais, ou que le mec qui nous suit dans la file, et qui renifle sans fin, ne cherche pas à nous faire payer en douce son pack de bière en le mettant par "inadvertance" avant la barre "client suivant/merci de votre visite". Mais les caissiers nous REGARDENT (sauf s'ils ont compris, au bout de 3 mois en général, que tout le monde s'en fout...).
Le geste simple mais tout simplement humain c'est de leur rendre la politesse : leur dire "bonjour", avant même qu'ils ne dégainent leur sbam -- c'est bien, mais pas suffisant -- et surtout, les regarder dans les yeux, en souriant même si on fait la queue depuis huit plombes, même si on en a marre que le magasin soit en rupture de stock de notre marque de flans préférée, même si la musique de fond ne nous plaît pas, peu importe...
Les caissiers sont des êtres humains, pas juste une extension des caisses enregistreuses. Zut, quoi !
Un peu de respect, un peu de considération... c'est tout ce que je demande. Et peut-être pourrons-nous rappeler à Jacqueline qu'elle existe.
Jazz | 1/11/2005
Ah, et puis, Lysp, tu ne m'as pas dit si ton bouton sur mon blog te plaisait...
Et j'ai ajouté une photo de mon jean, afin que tu puisses juger de l'ensemble.
;o)

Jazz | 1/11/2005
Cette petite touche d'humanité dans un monde formaté, c'est touchant... J'espère que son DRH va pas trop la taquiner. Jacqueline, 50 ans, faut bien vivre, et si seule, si seule...
Papillllon | 1/11/2005
C?est après mûre et soutenue réflexion,
Que nous avons voulu prendre de la distance avec la peine perdue,
Celle de chaque jour,
Qui se suffisait bien,
Que nous avons fini de labourer nos chairs,
D?attendre en bons amis et patientes maîtresses,
Qu?on nous visite enfin,
Qu?on nous foudroie d?amour,
Il fallait une flèche autrement décochée,
Une qui se planterait,
Comme on plante une griffe dans les poitrails indiens,
Reliée au grand poteau,
Et ça tourne sans fin,
C?est la danse du soleil,
Eh t?as perdu ta langue ?
Tu as perdu ta langue, enfin ?
Dieu est mort !
Nietzsche est mort !
Désenchanté le monde,
Prends ma main Camarade,
J?aurai besoin de toi,
Les tueurs de merveilleux courent toujours,
Arrêtez-les !
Arrêtez-les !
On voudrait discuter,
Mais manque un relais,
Un maillon de la chaîne,
Ou une catapulte.
Invention ! Invention !
On invente un trésor et pas un dépotoir,
Encore que dans l?ordure poussent des fleurs sacrées,
Ouais, j?y tiens, ouais !
L?or,
Et tout çà, ces parures,
Cette attitude vaine,
Ces poses et compagnie,
On le sait , on le sait,
On le sait qu?il suffit d?un rayon de soleil,
On le sait qu?il suffit qu?un rien de soleil se pose au bon endroit.
heliocoeur | 1/12/2005
Jacqueline est belle comme un soleil...
Mon soleil à moi s'apelle Fatou et je lui ai dédié une note sur mon blog, il y a quelques mois déjà...
Les caissiéres sont des poémes inspirants, parfois.. Souvent.
Les PDG, jamais. T'avais remarqué?

Tolga | 1/12/2005
c'est étrange, personne n'envisage que Jacqueline pourrait ne pas être seule, et avoir une vie heureuse.
Personne n'envisage que ce boulot pourrait ne pas lui déplaire, simplement parcequ'elle gagne sa vie comme tout un chaun, qu'elle a trouvé sa place et que même si le bilipbilip de la caisse est monotone, elle fait ses heures et se casse ensuite la tête vide pour mieux profiter de la vie. C'est d'ailleurs peut-être sa bonne humeur, qu'elle espère communicative, qui l'a poussée à afficher cette carte.
Dans tous les cas, merci lysp pour ta petite historiette
pimpeleu | 1/12/2005
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