Le goût du mal dans l'art

Le Bien en littérature a quelque chose de moralisateur, de culpabilisant, le Bien dit au lecteur "Regardez comme le chemin pour parvenir jusqu'à moi est long. Vous êtes si loin, mais peut-être qu'en vous y mettant maintenant, vous arriverez à m'apercevoir au bout de votre route, mais je dis bien peut-être... Ah ! Je suis tellement parfait, moi, le Bien". Le héros du Bien, on l'admire, on aimerait être comme lui, on aimerait l'avoir pour ami, oui, oui, tout ça tout ça. Mais en vrai, on le déteste cet nigaud courageux, on ne cherche qu'à égratigner sa perfection, on veut vomir sur ses bons et beaux sentiments, comme parfois on en vient à envier maladivement ceux de nos amis qui réussissent toujours en tout, qui nous renvoient cette médiocre image de nous, pauvres losers, incompétent, frustrés et jaloux de surcroît de ceux que nous prétendons être nos amis.

Le Mal, lui, est séduisant, il nous rassure sur notre nature, nous fait voir que nous ne sommes pas si mauvais que ça puisqu'on peut faire pire.
Au dehors, on déteste le Mal, on veut dénoncer les méfaits du méchant, on enrage quand il gagne une bataille. En dedans, on jubile en s'imaginant acteur de telles vilénies, on souhaite pouvoir donner libre cours à tous ces penchants dits mauvais que nous gardons tapis. On veut être la Méchante Sorcière qui empoisonne cette imbécile de Blanche-Neige si innocente et naïve qu'elle accepte un fruit de n'importe qui ! Que le Diable emporte cette vierge niaise qui préfère la compagnie de bûcherons miniatures et impuissants, lui au moins, saura bien s'en occuper...
Je préfère être l'infidèle Bovary que son couillon de mari, j'aime mieux la duplicité de Diane de Poitiers que la vertu poussièreuse de la princesse de Clèves.

Pour lire le Bien, il y a toujours la Bible, ou la collection des Martine (à la plage, à l'école, etc.) ! Et encore !

les mechant sont toujours plus sexy que les gentils...mais le mieux , le top du top c'est le heros qui allie coté obscur et bonté.....

Hum ! En poésie, Les contemplations, ça vaut bien Les fleurs du mal.

> Jazz : C'est carrément pas mal dit ça ;-)
Mais il faudrait m'expliquer plus les choses. Est-ce que précisement ce ne sont pas les artistes qui nous ont fait rêver avec le mal ? (par ailleurs dans Bovary, je plains tout le monde)
> Marie : Toi, tu regardes Clint EASTWOOD !
> brio : Ah ! C'est toute la question. D'autres exemples possibles ?

Telefonsex

Partnersuche