Aucune question ne s'épuise jamais

Il y a imaginer et rêver, et j'arrive pas à dire si c'est proche ou loin de la conceptualisation. Décortiquer, disséquer, analyser. C'est pas marrant. Ca me fait penser à Gaarder. Jouer au Joker ? Uhm...

Francis Ponge, qui faisait quelque chose d'assez proche, appelait ça l' "objeu", où chaque objet contient un monde qui le contient.
Dans "Espèces d'espaces", Perec part de la page, et passe successivement par le lit, la chambre, l'appartement, l'immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le pays, l'Europe, le monde, pour en arriver à l'espace. A la manière des poupées russes. Pour ses "tentatives de description" ou "tentatives d'épuisement de lieux", il en appelait dans des termes similaires aux tiens à l'inspection de chaque parcelle : "Ce qu'il s'agit d'interroger, c'est la brique, le béton, le verre, nos manières de table, nos ustensiles, nos outils, nos emplois du temps, nos rythmes. [...] Faites l'inventaire de vos poches, de votre sac. Interrogez-vous sur la provenance, l'usage et le devenir de chacun des objets que vous en retirez. Questionnez vos petites cuillers [...]".

Oui, "Espèces d'espaces" est un excellent exemple ! D'où mon "épuisement". Mais Pérec se restreint un brin au réel présent, en laissant l'imagination plus libre d'aller son chemin les voyages seront plus vastes ;-)

c'est juste :d

Nous parlerons donc désormais de "péréciser" pour désigner cette occupation hautement cognitive? et un brin mélancolique ;-)