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lesyeuxsanspaupieres

C'est difficile d'échapper aux deux

lesyeuxsanspaupieres | 11 | 2/19/2004
Pourquoi ne fais tu, toujours, qu'évoquer?
Anem | 2/19/2004
Soit parce que mes pensées sont vagues, fugaces, vides, et que je les suggère ici pour que nous en faisions ce que nous en voudrons, soit parce que je n'ai pas compris ta question ;-)
Soit? ?!
lysp | 2/19/2004
Peut-on imaginer l'existence d'une personne tierce ? (homme, femme et... ?)
Lex.R.E | 2/19/2004
Tu as compris.
J'ai l'impression que souvent nous n'en faisons rien.
Pourquoi opposer? Ne serait ce pas un tout, une biosphère, un complémént, un moyen d'exister, de perdurer?
Anem | 2/19/2004
Un tout? ou autre chose ?
Je cherche les repères?
Je suis très égaré en ce moment ;)
lysp | 2/19/2004
On est plusieurs, on est plusieurs...Dans les "battements du monde", un livre très intéressant dont j'ai déjà souligné ailleurs la qualité, Peter sloterdijk reprend cette thématique fascinante. Un des éléments de réponse les plus judicieux que j'ai pu trouver jusqu'ici, c'est encore que "le monde, s'il est représentation, est aussi et surtout volonté" du sujet/objet". Philosophie de Schopenhaeur. Dans la foulée, évidemment, on ne peut pas manquer d'évoquer la "volonté de puissance" de Nietzche: "c'est" parce que "ca veut être", et ca veut être plus que tout, autant que possible sans concessions. D'où, le "deviens ce que tu es". Ce qui ne fait qu'insinuer sur le sujet de la filiation on va dire "génétique" qui perdure en tout "étant", alors qu'il a tant écrit sur la généalogie de la morale. Ce qu'on pourrait rapprocher avec l'ontologie de Heidegger. Hasardeux syncrétismes que tout cela, Sloterdijk parvient, lui, dans cet exercice, a leur donner sens, et semble il cohérence. "Cohérence", "biosphère", "tout". On laisse ici la place à une traduction religieuse de la métaphysique. Un basculement qui n'est plus neutre, si tant est que la métaphysique l'est. Heidegger l'a fait. Joseph de Maistre également. Il y a GOD dans godot...
Mais on parle d'un supposé contraire. Comment les Grecs ont défini la cité? Ils ont, avant tout, tracé des limites, installé des bornes. Et, ce faisant, instauré une démarcation. Peut être que ce qui défini la cruche, c'est tout ce que dans la visée de sa fonction, elle ne peut pas. Ainsi elle ne peut pas contenir une certaine quantité d'eau, c'est sa limite. On appelera verre ou seau différentes quantités contenues, plus que d'autres objets fonctionnels, d'autres choses qui servent à des utilisation différentes. Après tout, si j'ai envie de me doucher à coup de verres d'eau et de boire dans le seau, c'est mon problème. Mais je reviens sur la notion de "service". Ce qui fait qu'on a la légitimité d'être, c'est qu'on rend service, qu'on est utile à quelque chose, qu'on a sa place parce que d'autres éléments parmi la masse (qui peut constituer une biosphère ou tout autre système régi par une intelligence) ont besoin de ce que vous pouvez bien être et produire (je crois pas qu'on puisse séparer les deux...)
La femme sans l'homme? Et pourquoi pas l'homme sans la femme tant qu'on y est...D'accord, d'accord, c'est qu'il s'agit seulement de "concevoir" et d'"imaginer", pour l'instant...de "penser", de conceptualiser. Mais si l'on pense à ca (ou bien comme ca) c'est qu'on veut...quoi? Libérer la femme? Lui administrer un statut d'être parfaiement libre et individuel? Autonome et conscient? Lui rendre une légitimité perdue?
J'ai beaucoup fait de rapprochements (fugaces) mais j'ose en formuler un dernier: parler de la métaphysique de la cruche, pour en venir à la question de la nature feminine, c'est pas un peu osé?
Oula c'en est bon de délire philo là...
Bedwin | 2/20/2004
eh oui, à l'ére du numérique nous vivons dans nu monde binaire. Gauche ou droite, quoi. Lysp je ne pense pas que nous "devrions" trouver une autre façon de penser, mais qu'il s'agit d'un impératif.

je lisais ça aujourd'hui : " [pour la pensée romane] la plus speculative comme la plus ordinaire, chaque objet, chaque élément, chaque être vivant est la figuration d'une autre chose qui lui correspond sur un plan supérieur ou éternel, et dont il est le symbole"

je me dis que notre évolution vers la culture de l'image et du mouvement vide le verbe de cette charge que les siécles lui ont attribuée ...
mince pas le temps de finir!
a++
le final homme femme quel provocateur ce lysp!!!
EStilo | 2/20/2004
> Bedwin : Exccccellent ! Bien sûr, la frontière qui fait d'une chose deux est purement conceptuelle, qui dort là dans notre caboche et ne veut rien voir d'autre que DEUX CHOSES. donc notre "deux" est cette division naturelle pour l'homme de sa perception (oserai-je rappeler le sous-titre de ce blogue ;-))). En revanche on peut encore s'intrroger sur notre incapacité à diviser, par exemple, par TROIS ! Comme si nous ne parevenions à maintenir un "deux" suspendu le temps de faire un "trois" ?
> EStilo : Bon, allez, on attends la suite !!! ;-)
Ça me rappelle la lecture d'une version (abrégée) du Mahabharata : chaque personnage majeur est un "avatara" (avatar), c'est-à-dire (à ce que je compris) une représentation particulière d'un dieu. La lecture doit donc se dérouler sur plusieurs niveaux...
lysp | 2/20/2004
Tout a fait d'accord pour le "penser par trois"...D'ailleurs les hommes et femmes sont aussi des "angeloi" (si ma mémoire est bonne), enfin des anges quoi.. Il est expliqué quelque part (ah ah vous aurez du mal à contredire mes sources bibliographiques ici) que ce terme insiste sur le fait que les anges sont des médiums, des relais, des retransmetteurs de messages. Ce que nous autres avons tous la capacité d'être, à plus ou moins grande échelle. Certains parlent beaucoup, d'autres sont artistes...
Remarque désobligée: ton blog est sympa à feuilleter!
Bedwin | 2/24/2004
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Kir | 3/15/2007
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Neo | 3/15/2007
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