Le mot de la fin

je vois
que tu as un piano chez toi !
c´est sympa !!!
et tu joues quoi ???

L'artiste peut aussi - peut-être est-ce le plus souvent ce cas -décider d'arrêter de travailler à une oeuvre tout simplement parce qu'il n'en a plus envie, parce que ça commence à assez durer, parce qu'il a envie de passer à autre chose, parce qu'il a d'autres projets devenus plus urgents, etc.
C'est peut-être donner trop d'importance à l'artiste ou à l'auteur que de le croire maître de l'achèvement de son oeuvre. Il y a quelques dizaines d'années, dans la critique littéraire, est née ce qu'on a appelé la "théorie de la réception" qui suppose qu'une oeuvre ne peut pas être achevée : parce qu'en fonction des époques, des contextes, des lecteurs différents, elle est lue, comprise différemment. C'est ce qu'Umberto Ecco a appelé "l'oeuvre ouverte". C'est ce qui fait qu'il y a des réadaptations (voir "Palimpseste" de Gérard Genette). Bref, que l'auteur, l'artiste, le veuillent ou non, l'oeuvre ne peut être qu'inachevée.
S'intéresser aussi à l'oeuvre du fragment. L'oeuvre fragmentaire, autant que le work in progress, est une grande invention du XXe siècle.

Qui veut la fin...
Tout est affaire de décision. Beaucoup de gens ne savent pas prendre de décision. Ce qui fait la force de ceux qui savent. En art, il faut savoir. Le blog, n'est pas un art. Ou alors un art de vivre :-))))

> Shüenn : Ce n'est pas moi qui en joue ;-)
> Bartlebooth : D'une façon générale, j'aime assez que l'on désacralise l'art et l'artiste. Et les toiles enfermées dans leurs cadres et pendues aux murs me semblent toujours tristes. Surtout aux cimaises des musées ! Mais le geste "final" (ou préssenti tel) m'impressionne beaucoup.
> Racontar : Art de vivre, ouai, pourquoi pas ? Ça y ressemble ;-)

certaines oeuvres sont achevées...d'autres pas :-)

Si Victor Hugo, Balzac etc avaient connu les blogs ! Les auraient t'ils utilisés ? Le blog est un support mais entre les mains d'un artiste que deviendrait t-il ?

J'ai lu un livre quand j'étais ptite sur le dernier mot. C'était beau, mais j'ai oublié c'que c'était.