La méchanceté est comme un rééquilibrage par le mal

Dieux ! Que c'est vrai !
"Que l'autre souffre autant que moi".... le contraire de l'amour véritable, de l'agapè !
S'aimer soi et rien que soi, en fait... tu parles d'un amour !
Et quand tu dis que la méchanceté donne un pouvoir, c'est tout aussi exactement le contraire de l'amour qui est puissance offerte SANS pouvoir exercé.

Pour ce qui est de la définition, la tienne, intuitive, est tout à fait exacte mais je suis allée te chercher la définition de "méchant" (plus complète que celle de "méchanceté" qui n'en est finalement que le substantif) C'est là : http://atilf.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=3476071260;

Etymologiquement, la seule excuse qu'on pourrait donc trouver, serait que cela vient de "mescheant" qui signifiait "malchanceux"... comme quoi, ce serait le malheur qui rend méchant... à tout le moins au départ !

Vindiou ! Ça fait un bien énorme de lire ça...
Me sens moins "alien" au milieu des hyènes (as-tu remarqué l'alitération rigolotte ?). ;)

oui la bonté demande du temps et de l'attention, mais comme dans notre monde tout va très vite l'on se soucie peu de la bonté car justement elle prend trop de temps alors que la méchanceté est si facile et immédiate, mais elle vient je pense toujours d'une souffrance non maitrisée
mais aimer l'autre tel qu'il est demande aussi beaucoup de travail sur soi et du temps
merci en tous les cas pour cette reflexion

1) Merci de ce commentaire et surtout de ce que tu en dégages, à savoir ce "SANS". C'est le c?ur du problème sans doute. Comment porter, proposer, défendre ce ... "SANS".
Etre "sans" c'est manquer, c'est être nu, c'est avoir besoin ; c'est être faible, avoir moins que d'autres par exemple. Au contraire la méchanceté empli, comble, bouleverse ! La méchanceté s'installe, dévore, prend !

2) Définition : l'étymologie est ici ma règle donc ;-)
Oui, je crois qu'être méchant peut être une vengeance sur le sort. Soit un sort personnel douloureux ... soit la simple condition humaine (ce qui nous garantirait une méchanceté permanente et quasi naturelle hélas!) [PS : ton lien ne fonctionne pas je crois]

3) Alitération : j'aimerai connaître autant de langues qu'un pape pour jouer des sens et des sons comme ça ;-)

> ludecrit : Oups, j'ai posté ci-dessus avant de voir ton commentaire.
La bonté demande du temps crois-tu ? Je ne sais pas, je me demande si ce n'est pas toujours ce même problème, à savoir qu'un bruit vaut toujours mille silences. Faudrait une note pour discuter de ça ;-)
J'aime le rapprochement que tu fais entre travail (sur soi) et aimer.
Les sentiments complexes demandent un réel effort, un effort sur soi.
A ce titre j'ai eu un grand choc en lisant "Le Réel", de Clément Rosset.
On en recause quand vous voulez !
> Oneiros Thanatos : "le contraire de l'amour véritable, de l'agapè !" dis-tu. C'est ma dernière lecture la plus forte à ce jour, "L'agonie d'agapé", de William Gaddis ;-)

oui mais c'est souvent beaucoup de bruit pour rien...
oui cela mérite une note
je ne connais pas le livre "Le Réel" le titre m'inspire

encore une petite chose si tu viens sur ma note de cinéma dans les réponses tu trouveras des mots interessants qui illustrent un peu ton propos

"Les grands esprits se rencontrent.... les petits s'entrechoquent" ... Ouille ! Ma tête ! ;)

Eros et Agapè.... j'avais fait une note dessus il n'y a pas longtemps (pas difficile à trouver, c'était le titre)... c'est mon credo ! Mon cheval de bataille préféré... et la seule chose qui a de l'importance dans ma vie.
D'où mes ruades rageuses quand j'entend décrire comme de l'amour ce qui n'est qu'égoïsme ou amour-propre...
(je note illico ta référence de lecture.... va me jetter dessus demain !)

Pour la méchanceté, je crois qu'il faut de toutes façons faire un distingo entre elle et la cruauté, qui n'est pas obligatoirement malveillante même si les effets peuvent être identiques...
Et tu as raison quand tu précises que la méchanceté "comble", "dévore"... elle est là pour pallier au manque, à la frustration, à l'absence... mauvais calcul ! C'est en fait du poison à long terme et dont l'intéressé n'est malheureusement pas la seule victime...
Gros, très gros sujet de note, ça.....

Pour l'atilf, rentre plus tôt par là : http://atilf.atilf.fr/tlf.htm
et suis les indications...
Ça ne devait pas marcher parce qu'il y a des scripts entre la page de la définition et l'index du site...

Complément vite fait mais là, t'as ouvert la boîte de Pandore et il va falloir assurer ! :
Agapè, en tant que concept de l'amour, je l'avais découvert il y a 10 ans de ça, avec le Traité du désespoir et de la béatitude de Comte-Sponville (mouais... je sais.... on ne rigole pas !).
N'empêche que cet andouille mondain a pondu là deux ouvrages qui valent ce qu'ils valent sur un plan purement philosophique mais qui sont d'un secours assez rare à conseiller aux suicidaires et aux "mal-aimants".... le tout est d'en sortir une fois la phase dangereuse dépassée et laisser C.-P. là où il est : c'est-à-dire chez les bouddhistes zen mondains avec son copain Ferry !
Mais il y a un truc que je ne lui retirerai jamais : il m'a ouvert les yeux sur l'agapè. Qu'il en soit remercié.

> ludecrit : Le livre, par ailleurs sous-titré "Traité de l'idiotie" est trouvable ici :

Et après vous avoir lu et répndu, j'irai voir la note dont tu parles ;)
> Oneiros Thanatos : J'ai eu Comte-Sponville comme prof il y a ... un certain temps ! Nous commencâmes le cours à 25 et furent bientôt rendus une maigre dizaine. Puis le moustachu commença à se piquer de gloire ! En fin d'année j'abandonnai ce cours impraticable où cinquante filles DELICIEUSES venaient écouter l'homme sans même me voir moi là juste assis à côté d'elles ;-))))))
Une fois, une prit même une photo de lui en TD !!!! Le bougre, ce coup, se fâcha tout de même. C'était un type brillant mais ... incapable d'avancer. Un lecteur hors pair mais nu, dépourvu de concret.
Bref, je lui dois ma découverte d'Epicure et ce n'est pas rien ;D

> lysp : Perso, je ne le connais pas, le C. S.
Mais ce que j'ai lu de lui ces derniers temps a failli me dégoûter du reste....
Heureusement, je suis une teigne ! Donc, j'en suis restée à l'agapè.....

C'est tout le problème avec les types qui s'écoutent pérorer.... et U-blog en est un exemple des plus instructif ! ;)
Que de la théorie, voire de la "gueule" comme on dit vulgairement, mais si tu grattes, tu n'as jamais que de l'ordinaire bien médiocre voire graveuleux.... arf ! Je viens d'en faire l'expérience une fois de plus (et je ne dois pas être la seule ! A mon avis, ce doit être le sujet comique de u-blog !)...

Heureusement pour moi que mon Kotinos illumine ma vie, même dans l'absence !

Ça console de tout !

Voilà, faut se concentrer sur les choses simples et premières, et toujours préfèrer le texte au récitant !
Lien possible entre l'agapé et nos péroraisons bloguiennes ? Puet-ête ce livre de William Gaddis qui dénonce l'intervention de la mécanique dans nos vies. La mécanique, la machine, la répétition mécanique, le sens machinal ; la fin de l'éphémère.
Faut creuser, faut creuser ?

Bah il est passé où le post sur les racines ? :-/

> Eki Patang : Ben j'en sais rien ...
Disparu d'un coup ! Déraciné ????
Je fouille et je reposte sinon :-(

Si tu as ça en cache je suis preneur !!!!!!!!!
;-)

Helas non !

"Gone with the wind" !