Je suis assez d'accord sur tes idées en vrac. Changer de constitution, pourquoi pas, mais c'est délicat. Une constitution c'est un texte et une pratique, tant que les hommes ne changent pas, la pratique risque de ne pas changer même avec un nouveau texte, ou pas dans les perspectives souhaitées. Le seul avantage que je trouve au texte actuel est sa souplesse. Par contre je suis assez sceptique quant à l'idée d'un équivalent écologique au Conseil Constitutionnel. Le Conseil peut se baser sur un texte et dire le droit par rapport à lui, bon ou mauvais, il a une matière première incontestatble. Par contre, il n'y a rien de tel en écologie, il n'y a pas de vérité absolue. Tout repose sur des théories scientifiques qui peuvent être remises en cause du jour au lendemain. Sur quelle base juger ? Et c'est sans compter sur les conflits d'intérêts existants?
Anastomoses
| 6/16/2004
Je n'ai jamais entendu parler de ce droit de compétence universelle. Est-ce que tu pourrais m'en dire un peu plus ?
Sinon, tout comme toi, j'aimerai que le vote blanc soit plus prix en compte. Par contre, je préferais que cela se fasse dans le cadre d'un vote obligatoire. Là au moins, il pourrait prendre tout son sens, me semble-t-il. L'abstention est une chose dont les fondements sont trop incertains pour qu'on puisse en déduire quelquechose. Est-ce dû à une contestation, à la paresse ou à l'emploi du temps trop chargé du citoyen ?
Ou alors, un système mixte:
Si une élection mobilise moins de 60% des gens, elle est annulée et on en organise une deuxième, avec vote obligatoire cette fois ! :-)
Eki Patang
| 6/16/2004
Oui mais un vote obligatoire est -il encore démocratique ? Le vote en démocratie est un devoir et non une obligation... C à reflechir
2pasag le zizou dublog
| 6/17/2004
Hum, j'ai l'impression de me retrouver dans mes cours de droit constitutionnel. Mon exposé oral était sur les 30 propositions de la convention pour la 6e République de Montebourg (en ligne sur le site de la c6r), propositions qui se sont révélées très intéressantes d'ailleurs.
oZ
| 7/5/2004
> Eki Patang : Le droit de compétence universelle a existé récemment en Belgique, avant que sous la pression ... du monde entier celle-ci n'y renonce. Il s'agissait de dire : Nous, Pays X, autorisons les ressortissants de tous pays à saisir nos tribunaux contre toutes personnes responsables supposés des crimes suivants : crimes de guerre, crimes contre l'humnité, génocides".
En pratique ça signifie qu'un Irakien aurait pu saisir le tribunal Belge contre Bush père pour crime de guerre lors de la première guerre du Golfe. Problème : n'importe quel juge Belge aurait pu demander la comparution de Bush - ou de collaborateurs - sur le sol de la Belgique, voire de l'Europe ! C'était faire voler en éclat un droit fondamental des dirirgeants : l'impunité criminelle au sein de leurs frontières ...
Bravo aux Belges, ils n'ont pas tenu mais ont eu le courage d'essayer.
> 2pasag le zizou dublog : Le vote obligatoire ne me choque pas si le vote blanc est pris en compte et qu'un certain niveau de vote blanc aurait valeur d'invalidation de l'élection. Bon, faut voir ...
> oz : Zut, j'avais acheté son bouquin chez Fayard !!! Vrai, assez intéressant son programme. Mais sur la durée j'ai l'impression qu'il s'agit pour lui presque plus d'un cheval de Troie pour entrer dans la grande arène politique que d'un combat déterminé pour une nouvelle république. L'avenir nous le dira ;-)
Par contre je suis assez sceptique quant à l'idée d'un équivalent écologique au Conseil Constitutionnel. Le Conseil peut se baser sur un texte et dire le droit par rapport à lui, bon ou mauvais, il a une matière première incontestatble. Par contre, il n'y a rien de tel en écologie, il n'y a pas de vérité absolue. Tout repose sur des théories scientifiques qui peuvent être remises en cause du jour au lendemain. Sur quelle base juger ? Et c'est sans compter sur les conflits d'intérêts existants?