Le monde et fou

Des êtres lobotomisés ...métro boulot dodo.. métro boulot dodo.. folle ronde .. douce farandole..On ne tient le coup qu'à coup de médoc...
Psychose.. stress sont les maitres mots de notre époque..
Vivre à toute allure.. toujours plus vite.. toujours plus haut.. sans pour autant réussir à s'élever davantage.. juste s'enfoncer un peu plus..
Le monde est fou oui..

sur les blogs aussi... la race humaine est au bout du rouleau. Il faut éliminer les faibles du troupeau

le blog n'est pas un autre monde..juste un prolongement..une continuité..la recherche desespérée d'un moyen de communiquer.. car la com se meure lentement .. mais que fait on du sourire gratuitement adressé à un passant.. juste pour le plaisir?...
tsss pas folle.. il pourrait me sauter dessus.. arfff psychose qt tu nous tiens...

j'ai l'impression que notre sensibilité aux autres dpéend des jours, des humeurs etc... parfois je me sens oppressée dans les transports, et vois mon entourage tel que tu le décris, mais la plupart du temps je vois surtout des gens qui n'ont absolument aucune raison de sourire, vu qu'ils sortent du lit, et comme moi ne sont pas réveillés. D'autres fois on assiste à des scènes de violence, même si c'est assez rare, d'autre fois des groupes de gens parlent tranquillement ou même rigolent.. enfin bref, je n'ai pas l'impression que le commun des franciliens soit heureux, bien dans sa vie et dans sa peau, mais je n'ai pas non plus l'impression de voir des fous partout... ??

Oui c'est vrai.
C'est vrai aussi que notre besoin (réel ou fabriqué) de sécurité nous rend plus réceptifs à tous ceux qui cotoient mentalement la marge, ou y sont engloutis.
Dans cette "société féérique", c'est à se demander parfois si les plus fous ne sont pas finalement ceux qui arrivent à tenir le coup, plutôt que ceux qui pètent un câble !

faut dire la société est arrivé à un point où si on trouve pas un moyen de ce chouter (stupéfiant ou pas) on crève, on est lobotomisé, ou on devient un autre mouton parmi tant d'autres...

vive sarkozy

il est bien tôt ce matin, mais à en lire certains, j'ai déjà envie de me pendre dans ma cuisine... soyons lucides, ok, mais rêvons un peu de temps en temps, arrêtons de noircir constamment le tableau, de toute façon on ne souffrira pas plus en aimant un tout petit peu la vie.
Ce matin même, j'étais crevée, vraiment, stressée par mon boulot, comme beaucoup. Le rer était en retard, donc je me suis retrouvée compressée à l'interieur, et de très mauvais poil donc.. seulement voilà, quelques minutes après ma ligne passe au dessus du camp de roumains du stade de france, quelques minutes après devant les cités de la courneuve... et là, tout s'arrête, on se dit, mais putain comment ne pas avoir honte de se plaindre! Nos idéaux sociaux sont loin d'être atteints, c'est clair, mais lutter pour plus d'équité et plus de tolérance, ça ne doit pas nous empêcher de voir quelle chance on a.
Voilà, excuses moi lysp de m'exiter chez toi de bon bon matin, mais je crois qu'en fait je serai bel et bien de mauvais poil aujourd'hui.

Il ne s'agit là que d'un constat..car effectivement il n'est pas décent de se plaindre, et notre position reste "confortable" soit, tout dépend de la référence de base sur laquelle on s'appuie et du sujet traité; On trouvera toujours pire comme on trouvera toujours mieux..
Quoi qu'il en soit les "privilégiés" peuvent s'autoriser à constater sans pour autant broyer du noir et avoir à survivre plus qu'à vivre...
Tout à fait daccord avec toi qt au fait de continuer de rêver mais attention aux marchands de rêve qui distribuent de la poudre de pinrlinpinpin a chaque coin de rue...Le bonheur en vitrine et les oeillères fixées...

litanae, ce que je dis est à peu près la même chose que ce que tu dis toi, en fait je répondais surtout à mo. Donc pour la troisième fois, être lucide, ça va dans les deux sens.

La morosité du métro et l'analyse qui en découle sur la santé mentale des parisiens... c'est un peu éculé, vous ne trouvez pas ?
C'est comme si on étudiait la santé mentale des habitants d'un immeuble en les observant dans un ascenceur... Pareil.
Je prends le métro matin et soir. quand j'y suis, j'ai pas grand chose à y faire. Des fois, quand je n'ai pas oublié mon bouquin, je lis. Des fois je rêvasse. D'autre fois encore, je réfléchis. Je ne suis pas très ouverte sur le monde extérieur. Je peux même avoir l'air revêche, pas heureuse. Mais celui qui m'observe à ce moment-là n'est pas dans ma tête et je lui dénie le droit de me juger.
Il m'arrive aussi de rire, de parler avec des gens, des inconnus que je ne reverrai sans doute jamais... On échange des coup d'?ils complice, on communique. Ce n'est pas si coincé que ça. Il suffit de vouloir.
Aller plutôt étudier les gens chez eux, ou à leur boulot. Là on pourra parler de leur état de santé, de leur névrose, de leurs peurs.
et je vous conseille la lecture de "La Misère du monde", de l'équipe de Bourdieu.

Lysp. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi je peux poster de mon boulot sur ton blog et pourquoi je n'arrive pas à le faire de chez moi. J'ai un truc, bogglet, qui me mets toujours en erreur.

C'est l'anesthésie générale des Français. Dans le métro tu tournes la tête pour entr'apercevoir les (jolies) cernes de ta voisine, tu as commis un crime.
Fitter Happier.
Radiohead.

> Litanae : Et nous y jouons notre rôle tête basse? (mais refuser la psychose ;-)
> favret (u-b) : "Eliminer" ????? Ça aussi c'est un peu fou !
> pimpeleu : Je suis peut-être pessimiste.
> LaVitaNuda : C'est un joli reflet de la question. Qui est fou entre celui qui craque moralement et celui qui accepte la situation, qui s'y adapte.
> Mo : Je crois à ça, à cette obligation de se droguer (encore une fois, la télévision, internet, l'amour peut-être, font partie selon moi de ces drogues) pour "tenir le coup". Pour vivre. Pour continuer le jeu.
> mdem : Hum?
> pimpeleu (II) : Désolé de te pourrir l'humeur ;-D J'ai des doutes et justement, pour les aérer, je les blogue ! Je me débarasse d'une part de mes angoisses en vous les livrant. C'est pas généreux de ma part mais la discussion qui s'ensuit me fait le plus grand bien ?
> Litanae (II) : ? et j'aggrave mon cas en me demandant s'il ne faut pas, précisément, cesser de rêver.
> pimpeleu (III) : Le rêve d'un côté et le réel de l'autre ? Je ne crois pas. Plutôt le réel partout et le rêve comme un filtre devant nos yeux. AMHA.
> Racontards : Pardon, le métro n'était qu'un exemple. Le plus simple. (Pour ton problème de commentaires, je ne peux t'aider, je n'y comprends moi-même guère? Pardon !!!!)
> Beonelo les petits oiseaux : Une aggressivité qui serait la marge d'une douleur générale ? d'une angoisse morale de chacun ? Une protection ?

Lyps> si bien sûr ! continuons de rêver...un moteur essentiel à la vie..
Pimpeleu> disons à peu près alors...;-)
Well...J'écoutais parler des enfants..
Voyez ce que nous transmettons à nos mômes : plus de rêves, plus d'envies.. on leur vole leur innocence.. ils semblent parfois déjà si blasés...
Ils découvrent le poids du quotidien très jeune... très tôt..parce que les médias, parce que le stress..gros risque d'en faire une génération future de coeur asséchés..
Nos gestes devenus mécaniques dans une société de consommation qui tire les ficelles font de nous des pantins articulés, le regard vide et froid ...
Simple constat...

Litanae : tu as des mômes ?
J'en ai trois. j'en parle souvent. Des rêves, des rires et des chants, elles n'en manquent pas. Et pourtant, je les entraîne aussi durement au principe de réalité.
qui sont blasés ? les enfants ? leurs parents ? Ou les jeunes adultes et ça, ça ne date pas d'hier...

J'ai un fils oui.. il rit, il chante, il rêve itou -et il n'en manque pas - mais dans un monde où la réalité, dure réalité, prend l'avantage parfois;..
Ces questionnements, sa philosophie naissante de la vie m'interroge ..
Cependant, je parlais de façon objective, et de la majorité des cas...

Je bosse avec des ados, des enfants..
Certaines de leurs reflexions m'interpellent..
Comme je l'ai dis précedemmet: juste un constat..
Certes, tout ça ne date pas d'hier, mais projette toi dans ton enfance et souvient toi juste de l'innocence qui pouvait la bercer..Les moments magiques qui en résultaient...
Si les parents sont blasés, les jeunes adultes le sont et en cascade ... les mômes...
Je ne noircis pas le tableau, je matte ce qui m'entoure...;-)

Je pense exactement la meme chose lorsque je prends le metro (heureusement ca n'arrive pas souvent). Oui j'ai bien peur que la folie progresse, et que seuls des artifices ne maintiennent tout ce chatoyant assemblage qu'est le modne moderne ensemble.

hier soir dans le métro, une copine allemande me demandait si le personnel du métro mettaient les clochards dehors à la fermeture, ce à quoi j'ai répliqué que je ne le pensais pas, vu que compte tenu du froid, ce serait les condamner à mort. Et là le gars assis à côté de nous est intervenus en nous disant qu'il y a la station "porte des lilas" dans laquelle ils peuvent dormir, et des infrastructures pour qu'ils se lavent, que des personnes les y conduisaient à la fermeture et les réveillaient avant l'ouverture.
Et bien entendu on ne peut même pas dire "c'est déjà ça", mais c'était intéressant d'échanger quelques mots et quelques regards là-dessus avec d'autres inconnus du métro.
Enfin voilà, une fois de plus, il faut relativiser nos situations respectives, en ouvrant l'oeil bien entendu, comme beaucoup me le conseillent ici.
Rêvons un peu quand même: on vire les pubs du métro, et à la place on créé des lieux d'échanges, des animations, des expos temporaires de jeunes artistes qui pourraient vendre leurs oeuvres ensuite etc et puis ceux qui voudraient donner une petite pièce le feraient. (si on enlève la pub, comment la ratp gagnera sa vie après, c'est un autre débat... si ce sujet vous intéresse, allez jeter un oeil au site du Réseau pour l'Abolition des Transports Payants: www.ratp.samizdat.net)
Sur ce, bon week-end quand même dans votre grisaille respective

Putain c bien ils ont une station pour dormir et on les lave.. lol j'en reviens pô. Lysp de grace ne va plus dans la capitale ya pô de misère à voir tu dois avoir du sable dans les yeux... Euh tu n'as pas oublié de donner ta petite pièce à l'artiste ou au clodo qui t'a envoyé chier parce qu'il n'en n'avait rien à foutre de tes bons sentiments. ;)