Attentats
lesyeuxsanspaupieres | 5
| 7/8/2005
drôle d'idée de dire que ça sert à rien ! et les morts !?
Salut Lysp,
Hé ben! Jeudi, je me suis rendu au boulot, normal, relax. Je suis arrive à Warren Street en bus (le 134, béni soit-il) à 9h, et en passant devant le métro, je remarque qu'ils sont en train d'évacuer la station. Ça arrive assez souvent, surtout en période d'affluence, alors j'y pense pas plus que ça. Arrivé au boulot, je m'affaire en attendant la demie. Presque personne n'est arrivé, c'est bizarre. Au bout d'un moment, je me rends compte que j'entends depuis un moment des tas de sirènes. Tiens? Je fais un tour sur l'internet consulter le site de la BBC: «Panne d'éléctricité sur le réseau métropolitain», qu'ils nous disent. J'en suis déjà à me dire And my bottom, is it some chicken?
Puis, vers 9h45, j'entends un drôle de bruit, très fort. On dirait un gros poids qui vient de tomber de très haut. Poc. J'apprends plus tard que c'est un bus, un 30, qui vient de sauter, mais sur le coup, je ne sais pas trop quoi en penser: Poc? C'est ça, une bombe? Poc?! Un poc très fort, certes, mais un poc pour autant. Pas broum, boum, kaboum, mais poc. En tout cas, sur l'internet et à la radio, on ne parle plus de panne d'éléctricité, mais bien de bombes.
Les téléphones n'arrêtent pas de sonner dans tous les bureaux: «J'arrive pas à entrer dans Londres, le métro est fermé, les flics ont tout bouclé». Je leur dis de rentrer chez eux, c'est pas la peine. Steve dans mon bureau est horrifié: j'ai pas l'autorité de dire ça! Je trouve que si. (Par bonheur, la direction aussi.) Il y a plein de gens qu'on arrive pas à joindre, parce que le réseau de téléphone portable n'a pas l'air de fonctionner. À Madrid, ils on fait sauter leurs bombes par portable: est-ce pour ça? En tout cas, au bout d'un moment, on arrive à faire le compte. Personne n'est mort, ou même touché, à part Simon Magniti qui arrive au bureau à 11h30, après avoir été piégé à King's Cross pendant deux heures; il a vu plusieurs blessés. Je lui dis qu'il devrait appeler sa soeur, qui doit s'inquièter pour lui, mais il a ses priorités: il sort un énorme sandwich qu'il dévore à grosses bouchées. Il m'amuse bien, lui.
Business as usual: la poste arrive! J'en reviens pas! Alors on ouvre le courrier, et on fait ce qu'il y a à faire comme d'hab. Un type téléphone pour payer ses droits par carte de credit. Ça a son côté surréaliste: par la fenêtre, j'entends toujours des sirens et du chahut postapocalyptique, mais je prends le numéro de sa carte et son adresse et tout. Il me dit qu'il s'étonne que nous soyons là. Je la joue genre - bof, moi, les bombes... Je suis vachement cool.
A 15h, on ferme la boutique. On pouvait pas sortir avant. Je rentre à Muswell Hill à pied, parce qu'il fait beau et les transports n'ont pas encore repris complètement. Jusquà Camden Town, on se croirait dans une scène biblique: c'est la fuite en Égypte, avec téléphones portables en plus. Un groupe de femmes se lamente: elles sont arrivées au boulot en haut talons ce matin. Arrivé à Muswell Hill, je retrouve Mike. On se paye quelques verres: je trouve que je l'ai bien mérité.
Hé ben! Jeudi, je me suis rendu au boulot, normal, relax. Je suis arrive à Warren Street en bus (le 134, béni soit-il) à 9h, et en passant devant le métro, je remarque qu'ils sont en train d'évacuer la station. Ça arrive assez souvent, surtout en période d'affluence, alors j'y pense pas plus que ça. Arrivé au boulot, je m'affaire en attendant la demie. Presque personne n'est arrivé, c'est bizarre. Au bout d'un moment, je me rends compte que j'entends depuis un moment des tas de sirènes. Tiens? Je fais un tour sur l'internet consulter le site de la BBC: «Panne d'éléctricité sur le réseau métropolitain», qu'ils nous disent. J'en suis déjà à me dire And my bottom, is it some chicken?
Puis, vers 9h45, j'entends un drôle de bruit, très fort. On dirait un gros poids qui vient de tomber de très haut. Poc. J'apprends plus tard que c'est un bus, un 30, qui vient de sauter, mais sur le coup, je ne sais pas trop quoi en penser: Poc? C'est ça, une bombe? Poc?! Un poc très fort, certes, mais un poc pour autant. Pas broum, boum, kaboum, mais poc. En tout cas, sur l'internet et à la radio, on ne parle plus de panne d'éléctricité, mais bien de bombes.
Les téléphones n'arrêtent pas de sonner dans tous les bureaux: «J'arrive pas à entrer dans Londres, le métro est fermé, les flics ont tout bouclé». Je leur dis de rentrer chez eux, c'est pas la peine. Steve dans mon bureau est horrifié: j'ai pas l'autorité de dire ça! Je trouve que si. (Par bonheur, la direction aussi.) Il y a plein de gens qu'on arrive pas à joindre, parce que le réseau de téléphone portable n'a pas l'air de fonctionner. À Madrid, ils on fait sauter leurs bombes par portable: est-ce pour ça? En tout cas, au bout d'un moment, on arrive à faire le compte. Personne n'est mort, ou même touché, à part Simon Magniti qui arrive au bureau à 11h30, après avoir été piégé à King's Cross pendant deux heures; il a vu plusieurs blessés. Je lui dis qu'il devrait appeler sa soeur, qui doit s'inquièter pour lui, mais il a ses priorités: il sort un énorme sandwich qu'il dévore à grosses bouchées. Il m'amuse bien, lui.
Business as usual: la poste arrive! J'en reviens pas! Alors on ouvre le courrier, et on fait ce qu'il y a à faire comme d'hab. Un type téléphone pour payer ses droits par carte de credit. Ça a son côté surréaliste: par la fenêtre, j'entends toujours des sirens et du chahut postapocalyptique, mais je prends le numéro de sa carte et son adresse et tout. Il me dit qu'il s'étonne que nous soyons là. Je la joue genre - bof, moi, les bombes... Je suis vachement cool.
A 15h, on ferme la boutique. On pouvait pas sortir avant. Je rentre à Muswell Hill à pied, parce qu'il fait beau et les transports n'ont pas encore repris complètement. Jusquà Camden Town, on se croirait dans une scène biblique: c'est la fuite en Égypte, avec téléphones portables en plus. Un groupe de femmes se lamente: elles sont arrivées au boulot en haut talons ce matin. Arrivé à Muswell Hill, je retrouve Mike. On se paye quelques verres: je trouve que je l'ai bien mérité.
tiens ta oublié ceux de France... comme quoi ce qui se passe à coté de soit ^^ et puis n'oublie pas les bombes de l'axe Angleterre Etats-Unis c vrai tu me diras elles sont militaires donc c acceptable.... Dès-fois j'ai un peu le sentiment de deux poids deux mesures dans nos analyses et petites larmes sensibles. Bah nous sommes comme cela, c l'homme il fait ses choix même dans l'horreur.
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Que l'imbécilité des fanatiques fait des dégats dans le monde du travail.